Alors, la compagnie d'assurance SWAN…
Un exemple de professionnalisme, d'équité et de logique...
...enfin, dans un univers parallèle, probablement. Mais dans cette dimension-ci, on a droit à une petite saga digne des meilleures comédies tragiques.
On le sait, le but ultime des assurances c'est de se faire un maximum de bénéfices, coûte que coûte. C'est pourquoi 80% de leur énergie est consacrée à essayer de ne pas payer/rembourser leurs clients et le reste de leur temps est réparti entre la gestion des dossiers incontestables et la prospection de nouveaux "payeurs". Cet appât du gain n'est pas un problème en soi, bien évidemment, mais on pensait qu'il y avait des limites... Eh bien, la compagnie d'assurance Swan à l'île Maurice, repousse toutes les limites existantes.
Les 7 premières années, tout est calme, tout est beau. J'assure ma voiture, je paie mes primes annuelles, je vis ma vie en paix, avec cette douce illusion que mon assurance est là pour me protéger. Puis, vient l’incident. Juillet 2024, sur l'autoroute à Pailles en direction de Port-Louis, une voiture occupée par un conducteur un peu pressé et distrait, décide de faire un petit carton sur l'arrière gauche de la mienne. Je roule tranquillou à 40 km/h à cause des bouchons...
Heureusement, pas de blessés, juste une voiture un peu froissée et un conducteur adverse qui s'excuse poliment. On fait un constat à l'amiable, on se serre la main. Tout est bien qui finit bien… ou du moins, c’est ce que je croyais.
Les jours qui suivent, je fais la tournée des grands ducs. Je me rends chez mon concessionnaire pour établir un devis. Je le transmets ensuite à mon assureur SWAN (qui, bien sûr, le fera suivre à la compagnie adverse) tout ça dans un monde où tout roulerait comme sur des roulettes.
Et là, surprise ! SWAN me contacte pour me proposer une belle affaire car je suis assuré "Premium" : "Et si vous demandiez un devis à l'un de nos 'garages certifiés' ? En échange, on avance les frais pour une voiture de location pendant les réparations. Tentant, non ?" Bon, je me dis, pourquoi pas, après tout, j'aime autant profiter des services pour lesquels je paie.
• Le prestataire débarque chez moi pour prendre des photos et préparer son devis.
• Une semaine plus tard, un gars se pointe avec une voiture de remplacement et embarque ma voiture pour la réparation.
• Une semaine après encore, le type revient, ma voiture est comme neuve, il reprend la voiture de location et tout est parfait.
Fin de l’histoire, non ? Oh, si seulement…
Deux mois passent, et c’est là qu'un véritable chef-d’œuvre administratif se met en place.
Le moment de payer ma prime annuelle arrive, et je découvre avec stupeur que mon bonus-malus a fait un bond de 30 % ! Intrigué, je plonge dans mon contrat pour lire la douce mélodie des termes assurantiels : "Had any accident or loss during the past 5 years whether insured = YES!"
Quoi ? Attendez… SWAN a décidé unilatéralement que j’avais eu un accident (oui, cet accident où je n’étais pas en tort) et hop, une petite augmentation de prime, comme ça, pour le fun. Génial.
Je prends mon téléphone, naïvement plein d'espoir, pour leur rappeler que c’est la compagnie adverse, MUA, qui est censée avoir réglé les frais de réparation. La dame au bout du fil fait quelques vérifications, revient après 10 minutes et me balance LA réponse du siècle : "Eh bien, voyez-vous, la compagnie adverse (MUA) n’a pas encore remboursé les frais que nous, SWAN, avons avancés pour la réparation de votre voiture chez notre garagiste certifié. Donc, vous êtes considéré comme ayant utilisé votre assurance chez nous et un malus vous est attribué, jusqu'à nouvel ordre."
Ah, évidemment ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé ? Tant que MUA n’a pas payé, c’est MOI qui trinque. Et la meilleure ? "Quand la compagnie adverse nous remboursera, la mention 'accident' disparaîtra de votre dossier." Oh, merci, ô bienfaiteurs. Mais en attendant ? Ben, je paie la prime augmentée, bien sûr.
On est chez les fous, vous dites ? Non, non, on est chez SWAN.