Mauritius Uncovered
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la créole mauricien
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Le créole mauricien, c'est un peu comme un ragoût de cultures mijoté pendant des siècles à feu doux.

Quand les premiers colons ont débarqué à l'île Maurice, ils ont amené des ingrédients linguistiques, (des esclaves africains, des colons européens et des travailleurs engagés venus d'Inde) mais personne n'avait la recette exacte. Résultat ? Ils ont inventé leur propre langue, et franchement, elle est plutôt savoureuse !

D'où ça vient ?

Base française :
Le français, c'est la base, mais pas le français qu’on entend à Paris aujourd’hui, non ! C'est celui des colons du 18e siècle, un peu vieux jeu, mais revu à la sauce mauricienne. Par exemple, les mots ont perdu quelques lettres en route, mais ça sonne toujours bien ! "Zanfan" (enfant), "lakaz" (maison)... "Le drwa voyazé" (le droit de voyager)... Voilà, voilà, on garde l'essentiel.

Influences africaines :
Les esclaves africains, venant principalement de l’Afrique de l’Est et de Madagascar, ont eux aussi mis la main à la pâte. En gros, ils ont ajouté quelques épices africaines à ce français un peu fade. On leur doit des expressions et des mots qui donnent du caractère au créole.

Ajout indien au menu :
Plus tard, les travailleurs indiens sont venus apporter leur contribution. Ils ont ajouté des touches culturelles bien senties, comme "cari" pour le curry ou "dal" pour les lentilles. Le Biryani indien s'écrit ici "Briani" Vous voyez, même le vocabulaire fait saliver !

Petite touche anglaise :
Ah, les Anglais... Ils ont gouverné l’île pendant plus de 150 ans, mais en termes de langage, ils ont surtout laissé quelques miettes. Par exemple, "le fitness" pour le contrôle technique, le "fill-in" pour la station service ou "design" est devenu "disan", mais bon, l'anglais est resté un peu en retrait, l'accent français étant bien plus chic à l'époque.

 

Composition de ce plat unique :

Vocabulaire :
Imaginez une grande soupe où les mots français dominent, mais où flottent quelques termes africains, indiens, et anglais. Un vrai pot-pourri qui se mange sans faim ! Par exemple, "Mo fam" (Ma femme) – simple et efficace. Ou encore "marmite", qui vient du malgache et qui, surprise, veut dire... marmite ! Comme quoi, tout ne change pas.

Grammaire pour les flemmards :
La grammaire ? Simplifiée au max ! Pas de conjugaison prise de tête, pas de genres compliqués. Vous voulez dire que vous allez quelque part ? "Mo al". Peu importe si c’est demain, hier, ou dans 100 ans. Rapide, pratique, et tout le monde est content !

Phonétique :
Quant aux sons, on a fait un peu de ménage. Les "r" bien roulés du français ont pris un billet retour et nos mots ont tendance à glisser en douceur. C'est plus fluide, moins d'efforts, quoi !

Quelques exemples :
• Français : "Lapli" – Venant directement du mot français "pluie", mais en créole, on l’utilise pour parler de tout type d’averse, qu’elle soit légère ou diluvienne.
• Africain/Malgache : "Maléré" – Ce mot vient du mot malgache "malala" (pauvre) et signifie "pauvre" ou "démuni" en créole. Avant de me renseigner je pensais que ça venait du mot "malheureux" en français. On l’utilise pour désigner quelqu’un qui est dans une situation difficile ou qui n’a pas beaucoup de ressources.
• Indien : "Cari" – parce qu’on n'aurait pas pu imaginer un monde sans curry à Maurice.
• Anglais : "Bisin" – tiré de "business", mais en créole, ça peut signifier tout type d’affaire ou de truc important à gérer. "Mo ena enn bisin pou reglé" – (j'ai une affaire à régler).


Bref, le créole mauricien, c'est la langue de la débrouille, de l'adaptation, et surtout de la diversité. Une langue qui a su s'imprégner de tout ce qui passait par là pour créer une identité unique, où chacun a laissé sa petite touche perso. Et franchement, c’est ça qui fait tout son charme !

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